Les bases du graphisme
Aujourd'hui, même sans être graphiste, on peut facilement créer des visuels et des supports de communication grâce à des outils comme Canva. Mais aussi pratiques qu'ils soient, ils ne te donnent pas pour autant les bases du graphisme.
N’ayant pas suivi un parcours classique en arts appliqués, je ne me suis jamais attardée sur les bases techniques du graphisme. Je les ai apprises sur le tas, avec les imprimeurs et les développeurs notamment. Et je l’avoue, je ne suis pas une grande fan de l’aspect technique et je n’irais pas vous proposer des recettes toutes faites pour créer le design parfait. Mais il est vrai que certaines notions sont importantes à comprendre pour optimiser ses créations. Je te propose un tour d’horizon des connaissances essentielles à avoir dans le graphisme.
Deux types d'image : vectorielle et bitmap
Tu en as peut-être déjà entendu parler de ces deux termes, et si ce n'est pas le cas, c'est important que tu comprennes la différence entre les deux.
Une image Bitmap est composées de pixels, plus on zoome dedans, plus on voit les petits carrés de couleurs qui la composent l'image. Si on agrandit l'image, elle perd en qualité et finit par devenir floue.
Les formats les plus courants de ces images sont : .jpg / .png / .tiff / .gif
Une image vectorielle est composée de vecteurs : ce sont des formes géométriques qui composent l'image. Si on l’agrandit, elle reste nette. On peut ainsi faire varier sa taille comme on veut, sans aucune perte de qualité.
Les formats les plus courants sont : .eps / .svg / .ai
Pour tes créations graphiques et ton site internet, si tu peux utiliser un format vectoriel, privilégie-le. C’est notamment un format très intéressant pour les sites internet, car les fichiers sont très légers et cela permet de n’avoir aucune perte de qualité lors de redimensionnement des images selon le type de support d’affichage.
Pour un logo, il est important que tu l'aies au format vectoriel, pour n'avoir aucun problème quelque soit le type d’utilisation que tu voudrais en faire.
Deux modes colorimétriques : RVB et CMJN
De même, c’est une notion dont tu as peut-être déjà entendu (vaguement) parler. Il est intéressant de la comprendre pour bien préparer tes images et tes fichiers.
Les images peuvent avoir deux "modes" :
RVB : pour Rouge Vert Bleu (ou RGB en anglais)
C'est le mode colorimétrique qu'on utilise pour les écrans.CMJN pour Cyan Magenta Jaune Noir (ou CMYK en anglais)
C'est le mode utilisé pour l'impression.
Si tu fais des images pour ton site internet ou tes réseaux sociaux, elles doivent être en RVB.
Si tu souhaites imprimer tes créations, elles doivent être en CMJN.
Quand tu crées un document, vérifie avant de commencer son mode selon le support que tu fais.
La difficulté avec ces deux modes, c’est que sur un écran d’ordinateur, tu ne verras pas une grande différence. Les couleurs CMJN sont plus fades et moins lumineuses. Donc pour avoir le vrai rendu des couleurs à l’impression, il faut obligatoirement passer par cette étape d’impression !
Et tu peux imprimer des images en RVB, mais le rendu risque de te surprendre et d’être inattendu. Si tu passes par un imprimeur, il te donnera systématiquement des fichiers en CMJN (même les imprimeurs en ligne).
La roue Chromatique
Un autre principe important au niveau des couleurs est la célèbre roue chromatique, qui t’aide à associer les couleurs entre elles.
C'est un nuancier qui te permet de trouver les couleurs complémentaires entre elles et te permet d'optimiser tes combinaisons de couleurs.
Il existe de nombreux sites qui utilisent ce principe pour générer des palettes de couleurs. Je te conseille d'utiliser un site comme Adobe Color, qui te propose les meilleures associations à partie de cette roue.
Les différents types de typographie
Comme tu as dû déjà t’en rendre compte, il existe plein de types de typographies différentes, que l’on peut ranger en différentes familles. Je suis loin d’être une pro en la matière, mais je te présente les familles les plus connues :
Avec empattement (ou serif) : ceux sont celles qui ont des petites extensions pour prolonger les extrémités des caractères. Elles ont un aspect décoratif plus ou moins poussées et ne sont pas souvent les plus lisibles. C'est le type le plus ancien, qui date de la fin du XVe siècle, et elle renvoie à un certain classicisme (qui revient sur le devant de la scène à l’heure actuelle). Elles sont très appropriées pour les titres ou un logo, car elles permettent de capter l’attention.
Sans empattement (ou sans serif) : ceux sont celles qui n'ont pas d'empattements, leurs extrémités sont droites. Elles sont plus lisibles et simples, et on les retrouve un peu partout aujourd’hui. Elles véhiculent une sensation de modernité. Je te conseille de les utiliser au moins pour le corps de texte.
Egyptiennes (slab serif) : C'est une variante de la typographie à empattement, elles sont plus audacieuses avec des empattements plus grand et imposant.
Script et manuscrite : ceux sont celles qui donnent l'impression d'être écrites à la main ou calligraphiées. Elles renforcent le caractère "humain" mais sont rarement très lisibles.
Décoratives : ceux sont celles qui restent, qui ne rentrent dans aucune catégorie, les plus originales et uniques, et également les moins lisibles. Elles sont intéressantes pour une utilisation très ponctuelle, par exemple pour un logo, voire des titres, sinon je te les déconseille.
Au sein d’une typographie, tu peux trouver une famille de polices. En effet, une famille peut être composée d’une police mais également de dizaines de polices..! Tu peux trouver du “regular”, “light”, “bold”, mais également du “thin”, “extrabold”, “narrow”, “italic”, etc. Plus une typographie a une famille riche, plus tu pourras jouer avec elle.
Quand tu choisis tes typographies, fais attention à leur lisibilité, vérifie qu'elle possède tous les caractères spéciaux dont tu pourrais avoir besoin et que les lettres s'accordent bien entre elles. N’oublie pas non plus de regarder la richesse de la famille de polices : pour un corps de texte, il est important de pouvoir utiliser au minimum une version “bold” et “italic”.
Je te conseille d'utiliser plus au maximum 2/3 typographies ensembles, en faisant attention de les prendre dans différentes familles (par exemple avec et sans empattement, cela va très bien ensemble) pour donner une dynamique à tes créations.
Ces bases sont loin de résumer à elles seules l'étendue du graphisme, mais elles te permettent de commencer du bon pied et de comprendre des notions que tu risques de croiser plus d’une fois.
Je ne suis pas allée dans des détails très poussées, mais si tu souhaites en savoir plus, n'hésite pas à me contacter ou bien à lire des livres spécialisés sur le sujet comme ceux des éditions Pyramyd ou ceux des éditions Eyrolles par exemple.
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