Tendances marketing rentrée 2024

Je suis un bon radar à tendances et je les aime ! Pas pour les suivre à tout prix, mais pour saisir l'air du temps. Depuis quelques mois, plusieurs nouveautés ont attiré mon attention. Bien qu'elles relèvent du domaine du marketing et de la com, je les trouve intéressantes sous l'angle de la stratégie de marque, puisqu'elles mettent en avant la marque et la fédération d'une communauté.

Let's go pour les découvrir (et peut-être t'en inspirer) !

Les newsletters payantes

Depuis que Maud Alavès a rendu sa newsletter partiellement payante en avril, je vois de plus en plus de personnes s'y mettre. Sans surprise, le marché anglophone est bien plus habitué que nous à cette pratique, mais elle arrive maintenant en France.

Autre newsletter que j'adore lire, qui a sauté le pas du payant en juin : celle de Clément Fromont (pour le coup la version gratuite laisse sur sa faim...) Je prends aussi grand plaisir à suivre des créatrices de contenu comme Marion Gruber ou Mathilde Lacombe en newsletter, partiellement payantes elles aussi. Elles suivent le pas des anglophones comme Garance Doréthe India EditEmma Hoareau, qui n'ont quasi que du contenu payant.

Tous ces exemples utilisent la plateforme Substack, à la croisée d'un réseau social et d'une plateforme de newsletters, elle se décrit elle-même comme une plateforme d'abonnement. 

Cependant, je vois quelques limites à ce modèle. Ça nécessite d'être régulier et de proposer une vraie valeur en plus pour la version payante. Personnellement je n'ai pas encore sauter le pas de payer… Et mieux vaut avoir déjà une communauté derrière soi car très peu de personnes sont prêtes à payer : mi-juin, Maud Alavès a 18 000 abonnés à sa newsletter et que 176 abonnés payants, explique-t-elle dans son bilan de ces deux premiers mois de newsletter payante. C'est relativement peu… Et même si on passe le cap, on ne le fera pour dix newsletters.

Intérêt :

  • te placer en référence sur ton sujet

  • créer un lien privilégié avec un groupe réduit (généralement des “fans”, prêts à tout acheter)

  • avoir un petit produit qui te met en valeur, montre ton expertise, s'insère facilement dans une suite d"offres

Comment tu peux l'utiliser :

  • tester la plateforme substack : elle permet de découvrir facilement d'autres personnes, elle te place en expert, toutes les newsletters sont disponibles aussi en ligne et on a accès aux archives

  • créer une newsletter pour un groupe privilégié : par exemple Antoine Gérard ou Tony Neves ont des newsletters envoyées qu'à leurs clients et anciens clients, parfait pour garder le lien et potentiellement donner envie de racheter chez eux

  • pour le payant, je le déconseille sauf si tu as déjà une grosse audience et un concept de newsletter qui fonctionne.

Les groupes privés

Toujours dans cette optique de parler à un groupe privilégié, depuis environ un an,les groupes privés fleurissent de partout, accéléré par la possibilité de créer son canal sur Instagram et son groupe sur Whatsapp. À l'origine, cela s'utilise avec la plateforme Telegram, dont les fonctionnalités sont plus avancées. Sur Instagram, il y a aussi le principe des stories amis proches qui a pris son envol ces derniers mois.

C'est l'endroit parfait pour échanger avec une audience intéressée par ce que tu proposes, par ta personnalité, par ce que tu dégages. Faire partie d'un tel groupe donne un sentiment de privilège. Tu peux également montrer des choses que tu ne souhaites pas aborder en public. J'utilise la fonctionnalité des stories amis proches depuis plusieurs mois et je l'adore, j'ai bien plus d'échanges via ce biais et montre des aspects que je n'osais pas aborder avant. 

Pour les groupe Telegram, de nombreuses personnes les utilisent comme Antoine BMCharlotte Appietto ou Cécile de Yogi Biz Coaching. On peut y poster différents types de contenus (des audios, des messages, des images, etc.) et décider de la manière dont on interagit avec son audience. C'est intéressant, si c'est mis régulièrement à jour et qu'on arrive à captiver son audience.

Certaines marques se servent aussi de ces groupes, afin de créer un lien avec une communauté de fans ambassadeurs. Par exemple, La Bonne Brosse a mis en place un groupe Whatsapp pour ses clients VIP, où elle publie notamment des infos en avant-première, comme l'ouverture de sa première boutique à Paris. La marque Huages vient aussi de lancer son groupe.

Intérêt :

  • créer un lien privilégié avec un groupe réduit (généralement des “fans”, prêts à tout acheter)

  • échanger avec une audience engagée

  • faire des choses que tu n'oses pas faire devant toute ton audience

Comment tu peux l'utiliser :

  • commencer par mettre en place une liste “story amis proches” et tester le principe

  • créer un groupe Whatsapp, plus facile à utiliser et tout le monde possède l'application (notamment très approprié si tu proposes des cours ou des événements réguliers)

  • utiliser Telegram si tu souhaites avoir un format “podcast spontané” (mais assure-toi au préalable d'avoir une audience prête à te suivre là-bas). Cela peut être aussi le moyen de tester un concept de podcast sur une petite audience.

Les podcasts privés

Autre principe repéré chez des Américaines (que je n'ai encore jamais vu en France) : la création d'un podcast payant ou privé. C'est rendu possible, grâce à la plateforme helloaudio, qui permet d'obtenir un lien privé vers le podcast. Ça peut être également fait via la plateforme Patreon (tu peux y poster tout type de contenu, audio, vidéo & co et on y accède par abonnement).

J'ai déjà acheté un des podcast payants de Coming Up Roses et je suis abonnée au Patreon de Wayfarer Design Studio. J'aime le fait que ça ne soit pas cher, pour un type de contenu que j'aime consommer et qui m'accompagne facilement dans mon quotidien. Si le concept te tente, demande-toi si c'est pertinent par rapport à ta cible, si elle pourrait y être sensible ou pas du tout. Il faut également trouver un bon sujet à traiter, qui ne nécessite pas de visuel.

Intérêt :

  • avoir une petite offre facile à mettre en place

  • proposer un format original pour un freebie

  • mettre en place une petite communauté type membership

Comment tu peux l'utiliser :

  • tester sous un format freebie

  • l'envisager pour une petite offre si ça s'adapte à ton expertise et ta cible.

Le build in public

Maintenant place à la tendance transparence & authenticité : le “build in public”. J'ai demandé à ChatGPT de me donner une définition, que je trouve très pertinente (et meilleure que ce que j'aurais fait) : “cela consiste à développer un projet, une entreprise, un produit ou une idée de manière transparente et ouverte, en partageant régulièrement les progrès, les défis, les réussites et les échecs avec une communauté en ligne, souvent sur les réseaux sociaux ou des plateformes dédiées”. 

Complètement, dans l'air du temps, c'est intéressant si c'est bien utiliser. Tony Neves a récemment sorti une vidéo pour parler de son nouveau projet entrepreneurial (un studio de tournage vidéo à Montpellier), mais il a sorti cette première vidéo estampillée build in public après le lancement… J'en vois bien moins l'intérêt. C'est bien plus pertinent et addictif, quand on suit tout le process de création en temps réel. Sans surprise, les Américains le font mieux comme Lexi Larson qui, à travers ses reels, relate le lancement de sa marque Sunday Cherries.

Intérêt :

  • humaniser ta marque, créer une personnalité de marque forte

  • créer un lien privilégié avec une audience “chaude”

  • être transparent(e)

  • créer quelque chose qui s'adapte aux besoins de ta cible

Comment tu peux l'utiliser :

  • construire une offre avec ton audience, via par exemple des stories amis proches

  • trouver un fil conducteur, qui devienne récurrent dans ta communication et qu'on a envie de suivre (pense Netflix show !). Ce n'est pas forcément une offre, mais ça peut être un gros projet sur lequel tu travailles.

  • montrer une autre facette plus intime et vulnérable de toi et ton entreprise

Les événements IRL

Enfin, la dernière tendance : le regain d'intérêt pour les événements en présentiel.L'enjeu est de sortir des réseaux sociaux, de se rencontrer en réel, d'échanger, de créer du lien. C'est justement ce qu'a fait Claire en organisant son premier séminaire avec ses clientes et anciennes clientes en juin, un succès. Autre exemple : le réseau Rollercoaster, qui au-delà d'être en ligne, propose surtout des événements à Paris et Bruxelles, qui (me) très envie.

C'est aussi très intéressant pour les marques. Comme tous les étés, les pop-up sont partout. Les marquent peuvent aller pousser les concept très loin comme Diptyque à Séoul, et faire des partenariats avec des enseignes locales comme Oatly à Paris. Des opérations de street marketing font aussi parler d'elle comme Glossier à New York pour son produit phare le Balm DotWorld. Ça permet d'aller à la rencontrer de son audience, mais aussi (et surtout) de faire parle d'elles.

Intérêt :

  • faire le buzz, qu'on parle de ta marque

  • créer un lien avec une audience réduite, qui se sent privilégiée

  • aller à la rencontre de ton audience et de ta clientèle, et de la fidéliser

Comment tu peux l'utiliser :

  • organiser seule ou à plusieurs un événement gratuit ou payant pour ton audience et/ou tes (anciens) clients

  • proposer une collaboration avec un lieu (par exemple, un resto et un cours de yoga pour un brunch&yoga)

  • organiser un meeting avec des personnes autour de chez toi.

Fin de ce petit tour d'horizon, qui pourra peut-être t'inspirer ou au moins te tenir au courant de ce qu'on retrouve actuellement pour créer un effet communautaire et promouvoir sa marque.

Si tu souhaites travailler ta stratégie de marque ou ton identité de marque avec moi, n’hésite pas à réserver un appel découverte.

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